vendredi 15 juillet 2011

Le CV de Dieu, de Jean-Louis Fournier

J'ai "dévoré" ce livre en une heure environ. Dieu en recherche d'emploi comme n'importe quel humain, c'est à la fois drôle et criant de vérité.
Je vous recommande vraiment ce livre si vous avez besoin d'égayer un temps de salle d'attente (par exemple au Pôle Emploi, pour parfaire le côté humoristique !) ou un voyage en train.




Auteur de nombreux livres à succès, dont Il a jamais tué personne, mon papa et Grammaire française et impertinenteJean-Louis Fournier a obtenu le prix Femina pour son dernier ouvrage, Où on va, papa ?

Quatrième de couverture : 
Le ciel était fini, la Terre était finie, les animaux étaient finis, l'homme était fini. Dieu pensa qu'il était fini aussi, il sombra dans une profonde mélancolie. Il ne savait à quoi se mettre. Il fit un peu de poterie, pétrit une boule de terre, mais le coeur n'y était plus. Il n'avait plus confiance en lui, il avait perdu la foi. Dieu ne croyait plus en Dieu. Il lui fallait d'urgence de l'activité, de nouveaux projets, de gros chantiers. Il décida alors de chercher du travail, et, comme tout un chacun, il rédigea un curriculum vitae.



genre : humour
thèmes : recherche d'emploi, psychologie, religion
paru le 03 novembre 2010 au Livre de Poche (éditeur d'origine : Stock)

Pour finir cette présentation, voici un extrait des chapitres Qui a tué Mozart ? et Dieu cueille les plus belles fleurs de son jardin :

Dieu s’effondre sur le bureau et cache sa tête dans ses mains.

- Enfin, vous n’avez pas fait que ça, il y a Mozart…
- C’est vrai, il y a Mozart.
Et Dieu se lève, il chante magnifiquement un air de Don Juan et se rassoit, à nouveau abattu.
- Mais il est mort, mon petit Wolfgang, gémit Dieu.
- La faute à qui ? C’est pas les chasseurs quand même ?
- Dieu cueille les plus belles fleurs de son jardin, déclare Dieu sentencieusement. [...]
- Quel rapport avec la mort de Mozart ?
- C’est une allégorie, pour signifier que ce sont les plus doués qui meurent les premiers. Ça console les proches, ils sont flattés de penser que leur défunt n’était pas le dernier des cons.
- Ça fait une belle jambe à la jeune veuve, et puis c’est un coup à donner des complexes à tous les vivants.
- Les vivants, ils vivent, ils n’ont pas à se plaindre.
- Alors quand on est très con, on ne meurt pas ?
- Si, on meurt, mais plus tard.
- Ça veut dire que les vieux sont des cons ?
- Exact.
- Alors pourquoi on dit “un vieux con” ?
- On ne devrait pas, c’est une faute de français, un pléonasme.
- Mais vous ?
- La question ne se pose pas, je suis immortel.